Bien au-delà des villes fréquentées par le plus grand nombre, le Maroc offre des paysages extraordinaires et d'infinis contrastes. Et pour l'amoureuse des espaces naturels et de photographie que je suis, son relief, sa végétation et ses couleurs sont un cadeau du ciel.
Je vous emmène donc en road trip, des campagnes du nord aux oasis du sud, dans le Moyen et le Haut Atlas, pour un aperçu de toute la beauté et de toute la diversité du Maroc. Photos de paysages, clichés sur le vif de scènes rurales et insolites se mêlent au récit de nos émotions. Le Maroc authentique est là, tellement proche.
A découvrir dans cet article:
Les plateaux du Rif : du vert, du bleu et des lauriers-roses
Chamonix, c'est ici !
Les macaques de la forêt de cèdres
La voie du désert
Les oasis de la vallée du Ziz
Surprenant Erg Chebbi: aux portes du Sahara
De Merzouga à Tinghir: tourbillons de sable et khettaras
La route des 1000 Kasbahs, les vallées du Thodra et du Dadès
Les couleurs du Haut Atlas
Petite histoire d'une rencontre
1. Les plateaux du Rif : du vert, du bleu et des lauriers-roses
Notre première rencontre avec le Maroc date de mai 1997 (Euh, oui, c'est loin !). Voyageant à l'époque avec notre aînée âgée d'à peine 18 mois, nous n'avions pas quitté Marrakech. Sept ans plus tard, nous nous rendions à Agadir, avec nos deux premiers enfants, sans non plus nous aventurer en dehors de la ville.
C'est donc avec beaucoup d'attentes et d'enthousiasme que nous entamons notre découverte d'un Maroc plus authentique.
Sur la route qui nous mène à Chefchaouen, le caractère bucolique des paysages nous surprend. Ce sont des collines boisées et couvertes de terres agricoles, des oliveraies (qui ont remplacé la culture du cannabis) et des hautes clôtures naturelles d'aloe vera.
Ce sont des scènes de vie aussi, auxquelles nous ne sommes guère habitués, comme le fauchage manuel des céréales en habit traditionnel (du moins pour les femmes ).
L'arrivée à Chefchaouen s'effectue dans une explosion de bleu, dès l'entrée de la nouvelle ville . Coup de foudre assuré pour la "perle bleue du Maroc" , une destination "carte postale" que je ne manquerai pas de vous faire découvrir un peu plus en profondeur, dans un prochain article .
Sur la route qui nous mène de Chefchaouen à Meknès, nous constatons une fois de plus à quel point le nord du Maroc est vallonné, vert et fertile. Les lauriers-roses, qui fleurissent un peu partout sur la route séparant Chefchaouen de Ouazzane apportent une touche de féminité à ce tableau naturel et ce n'est pas pour me déplaire!
2. Chamonix, c'est ici !
Découvrir Ifrane, station d'altitude du nord du Maroc, est assez comique pour un Européen et plutôt insolite.
Ses rues plantées de platanes lui donnent un air de sud de la France, son architecture est indéniablement d'inspiration française, avec ses toits pointus et ses façades en crépis blanc cassé mais pour la Belge que je suis, elle offre aussi une certaine ressemblance avec notre littoral.
3. Les macaques de la forêt de cèdres
Pour être honnête, je ne sais si c'est plus pour ma fille ou pour moi que je souhaitais m'arrêter ici. Approcher ces singes dans leur milieu naturel me laissait un peu rêveuse, je dois bien l'avouer.
Une fois sur place, il faut bien admettre que cette rencontre a tout de la petite attraction locale pour touristes de passage. Cependant, en y réfléchissant bien, je ne peux déterminer qui, des vendeurs de cacahuètes ou des macaques, en retire le plus de bénéfice.
Si l'on oublie ces considérations, il faut bien aussi admettre que ces quelques moments avec les macaques de Barbarie sont particulièrement amusants.
4. La voie du désert
Nous quittons les singes un peu à regret mais il suffit de quelques kilomètres pour en prendre à nouveau plein les yeux. Émerveillement total !
Sur la plaine, cinquante nuances de vert et des milliers de pétales rouges , jaunes et mauves et puis du vent, un vent qui décoiffe ... Je ne sais où poser les yeux. Mon appareil-photo a chaud, mon téléphone aussi. Les pauvres, ils travaillent trop !
Et cet âne, trop mignon, attaché à une corde au milieu de nulle part. (C'est fou le nombre d'ânes que nous avons vus seuls au bord de la route ou comme perdus en pleine
nature !) Mais où donc est son propriétaire ?
Après Middelt, la ville de la pomme, la température commence à grimper et nous sentons que le sud marocain se rapproche.
Le calcaire se fait plus présent et les paysages plus arides.
5. Les oasis de la vallée du Ziz
Alors que nous pénétrons dans la vallée du Ziz, notre (mon) enthousiasme monte d'un cran, malgré la fatigue du voyage.
Les oasis m'ont toujours fascinée (Du moins, depuis la lecture, lorsque j'étais toute jeune lectrice, d'un certain "Poly en Tunisie - ça ne s'invente pas ! ) ; j'ai toujours rêvé d'y séjourner l'espace d'un moment et d'en comprendre le fonctionnement. Peut-être qu'un jour, ce rêve deviendra réalité, qui sait ?
D'une oasis à l'autre, nous arrivons à celle qui a vu naître Ali, notre chauffeur et guide et nous sentons à travers ses yeux et dans sa voix quand il nous en informe, toute la tendresse qu'il garde pour ses terres d'origine, celle des Amazigh. Sa fierté sans doute, aussi. Et comment pourrait-il en être autrement? Le spectacle qui s'offre devant nous est grandiose.
La fertile palmeraie suit les méandres de l'oued, distillant son vert intense entre les versants abrupts du canyon. Cette complémentarité dans les couleurs, cette opposition entre la douceur apparente de l'oasis et la rudesse du calcaire érodé par l'eau des montagnes frappent l'imagination.
Nous n'avons malheureusement pas le temps de trop rêvasser, ni de visiter le village d'Ali. Ce n'est que partie remise. Le Sahara nous attend.
6. Surprenant Erg Chebbi: aux portes du Sahara
Nous sommes aux portes du désert et les roches changent encore de costume. La nature au Maroc, c'est comme un défilé haute-couture : richesse des matières, élégance et diversité des formes, association subtile des couleurs, singularité.
C'est peu avant le coucher du soleil que nous découvrons l'Erg Chebbi, le seul champ de dunes du Sahara marocain. Il me fait penser à un immense et voluptueux tas de sable , déposé par quelques géants sur une terre martienne.
Car la terre qui entoure le sable couleur abricot est noire, volcanique. Ici encore, le contraste des tonalités et des matières est impressionnant.
7. De Merzouga à Tinghir: tourbillons de sable et khettaras
Après une nuit peu réparatrice, compte tenu de la chaleur de cette fin de juin, nous nous dirigeons doucement vers Tinghir.
A 10hOO du matin, il fait déjà 38 degrés Celsius. Inutile de dire que nous sommes peu habitués à ce climat, que nous avons, il faut bien l'avouer, un peu de mal à supporter.
Mais le décor qui défile devant nos yeux vaut l'effort et le déplacement, encore une fois.
Aujourd'hui, nous avons à nouveau eu droit à quelques mini-tornades de sable.
Ces colonnes qui tourbillonnent ne sont pas des mirages mais un phénomène météorologique qui apparaît lorsqu'il fait beau et qu'un air sec et instable entre en rotation et soulève le sable du sol.
Après Rissani, le long de la route des oasis, de drôles de monticules attirent notre attention. Ils sont là par dizaines.
Ce sont des khettaras, c'est à dire d'ingénieux systèmes de collecte des eaux de montagne et d'irrigation des palmeraies, inventés par les hommes du désert. Chaque khettara compte plusieurs puits et alimente un ksar (village fortifié) grâce à des canaux d'irrigation.
8. La route des 1000 Kasbahs, les vallées du Thodra et du Dadès
A l'approche de Tinghir, les silhouettes fantomatiques des ksour et kasbahs abandonnées se succèdent, plus mystérieuses les unes que les autres.
Puis arrive Tinghir et son éblouissante palmeraie. Impossible de ne pas s'arrêter pour prendre quelques photos et tenter de humer, de loin, l'atmosphère de cette cité à l'architecture fascinante.
Ensuite, nous prenons la direction de la vallée du Thodra et nous nous arrêtons quelques minutes pour profiter, les pieds dans l'oued, de l'animation locale.
Après une nuit dans un superbe riad au pied des gorges de Dadès, nous nous enfonçons dans la vallée du Haut Dadès, pour profiter, de la vue que procurent ces gorges impressionnantes, là où les deux versants se rejoignent.
9. Les couleurs du Haut Atlas
Laissant les gorges de Dadès et leur panorama vertigineux derrière nous, nous nous dirigeons vers Ouarzazate et ses studios .
Autour de nous, le sol est rouge, sec et poussiéreux. La chaleur est intense .
Au loin, Ait Ben Haddou et son décor de cinéma nous rappellent que de très nombreux films ont été tournés à cet endroit: Lawrence d'Arabie, Le diamant du Nil, Les nouvelles aventures d'Aladin, ....
Lorsque nous entamons notre traversée du Haut Atlas, je m'attends à retrouver directement les cèdres, comme sur la route entre Ifrane et Azrou mais c'est d'abord un paysage aride, fait essentiellement de roches, qui nous entoure.
Notre environnement devient bientôt un brin moins rude et se couvre de ce qui nous semble être une mousse vert olive. En fait, il s'agit d'argile verte, d'une quantité phénoménale d'argile verte ... (Dommage que je sois un peu fatiguée; je me serais bien arrêtée pour faire mon stock !)
Enfin, après le passage du col du Tichka, le Haut Atlas se dévoile dans toute sa splendeur. Le contraste saisissant des roches rouges et des chênes verts, illuminé par le bleu du ciel, est un bonheur pour les yeux.
Marrakech n'est plus très loin et nous attend pour d'autres aventures ...
10. Histoire d'une rencontre
"Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous" est une citation de Paul Éluard que j'adore. Car, en y réfléchissant, certaines rencontres se produisent comme si quelqu'un là-haut en avaient décidé ainsi ...
J'ai fait la connaissance d'Ali sur Instagram, il y a maintenant presque deux ans.
Rapidement, j'ai senti qu'il serait le guide idéal si nous devions repartir au Maroc.
Et je ne me suis pas trompée. Il est juste positivement différent.
Tout s'est donc déroulé sans aucune difficulté, du début à la fin.
Malgré quelques soucis de santé lors de notre circuit, Ali a parfaitement tenu son rôle, en tant que chauffeur et en tant que guide.
Extrêmement compétent, honnête et fiable en tant que professionnel du tourisme, il est aussi une personne aux qualités humaines remarquables, idéaliste et très gentil.
Mon mari, notre plus jeune fille et moi sommes très heureux de l'avoir
rencontré ; nous nous sommes sentis totalement en confiance et en sécurité. Nous le remercions pour le magnifique road trip, pour ses conseils et son amitié.
Nous n'hésiterons certainement pas à faire appel à lui pour notre prochain voyage au Maroc. Je vous le recommande donc très chaleureusement.
Pour plus d'informations, n'hésitez pas à me contacter par message privé ou contactez directement Ali Bouramdane, ATM Journey.
Pou rappel, cet article n'est en aucun cas sponsorisé.
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